Alfred Veillet (1882-1958)

vendredi 3 mai 2013
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Alfred Veillet, "Autoportrait"
Huile sur isorel, 1957
Le Maître du Ciel et de l’Eau


Les toiles de M. Veillet, rêveuses et mélancoliques promènent le regard sur les lointains brumeux, les eaux, et les lointains calmes vers quoi le rêve s’achemine et se perd.
Le Temps, 1935

1882 – Le 02 mars, Alfred Veillet naît à Ezy-sur-Eure (27) où son père est ouvrier peignier, la fabrication de peigne et la lutherie étaient alors des spécialités de la commune.
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1898 – Veillet devient ouvrier peintre à Bonnières-sur-Seine.

De 1900 à 1902 – Jeune décorateur diplômé, le hasard d’une commande l’envoi à Rolleboise chez un peintre Américain, Percival Rosseau auquel il révèle ses premières toiles naïves. Estimant les essais très prometteurs, Rosseau le présente à son compatriote, le peintre Ridgway Knigt, élève de Meissonnier et grand admirateur de Corot. Corot pour lequel Veillet est en admiration depuis la découverte, plus jeune, de « La Fuite en Egypte », œuvre du Maître conservée dans la sacristie de l’église de Rosny-sur-Seine.

1905 – Premier envoi d’une petite nature morte au Salon des Indépendants à Paris. Après avoir remarqué les œuvres de Paul Signac, Georges d’Espagnat, Louis Soullard, Henri Lebasque et Maximilien Luce, il fait la connaissance de ce dernier par l’intermédiaire du couple Agutte-Sembat.

Ce sera le début d’une indéfectible et fidèle amitié.

Veillet exposera régulièrement au Salon, jusqu’à sa mort, en 1958.

1906 – Veillet se marie avec Léa Bernay et s’installe à son compte, à Freneuse.

1907 – Naissance de sa fille, Suzanne.

1910 – Exposition à la Galerie Brunner au bénéfice des sinistrés de la crue centennale. Guillaume Apollinaire le remarque et le cite pour la première fois dans le journal l’Intransigeant en déclarant que « les paysages d’Alfred Veillet sont délicats comme les sites séquaniens qui les ont inspirés »

Sans cesse encouragé par les peintres Percival Rosseau, Ridgway Knight, Georgette Agutte ou par le sculpteur Herbert Ward, la Galerie Camentron, à Paris, lui consacre une première exposition personnelle où sont présentées trente-cinq toiles inspirées par Freneuse, Méricourt, Bennecourt ou la Roche-Guyon.

Apollinaire dans sa revue Les soirées de Paris le mentionne de nouveau en insistant sur la sensibilité et la sincérité d’un artiste « dont les toiles semblent exécutées sous l’emprise d’une grande émotion »

De 1911 à 1912 – Les critiques d’art André Warnod et Roger Allard renouvellent leurs éloges concernant les envois de Veillet au Salon des Indépendants.

1913 – Naissance de son fils, Maurice.
Veillet fait alors l’acquisition d’une maison à Rolleboise pourvue d’un magnifique panorama sur la vallée de Seine.

1915 à 1916 – Réformé en raison de sa santé fragile, Veillet s’engage en juillet comme combattant volontaire et prend part aux combats la seconde bataille de Champagne et de la Somme.
Parallèlement, il fait la connaissance du chroniqueur, peintre et illustrateur Jean Texcier, et rejoint les premières lignes à Verdun.

1917 – Grièvement blessé en juillet, au Chemin des Dames, il est trépané et reste un an hospitalisé au Val-de-Grâce. A chaque fois qu’il le peut, il rend visite à Maximilien Luce dans son atelier parisien de la rue Boileau.

Il lui arrive souvent de poser pour les toiles de poilus.
On peut d’ailleurs le reconnaître dans la Gare de l’Est sous la Neige, actuellement conservée au Musée de l’Hôtel-Dieu.

Veillet invite fréquemment Luce à Rolleboise, lequel peint de grandes fresques sur les murs de l’atelier où l’on retrouve l’évocation des Quais de Paris, des chantiers, des baignades et autant de thèmes chers à Luce.

1918 – Veillet épouse Marthe Coret en secondes noces.

1921 – Naissance de son second fils, Jean.

1922 – Exposition avec Jean Texcier à la Galerie Legrip, à Rouen où Charles Angrand, Paul Signac et Maximilien Luce sont invités.

1923 – Veillet participe très activement à la création d’une exposition annuelle à Mantes, la première d’une longue série. Y apportent une collaboration non négligeable, Paul Signac, Georgette Agutte, Albert Dagnaux et de nombreux artistes de la région.
En 1950 naîtra l’association des Peintres du Mantois, dont Veillet deviendra le premier Président.
Dans le même temps, Veillet expose régulièrement au Salon des Anciens Combattants, la Samothrace.

1928 – Exposition commune avec Maximilien Luce au Tréport, puis à Vézelay.

1930 – Veillet parcourt la France puis voyage en Belgique et en Italie, d’où il ramènera de nombreuses œuvres.

1937 – Veillet est élu Conseiller d’Arrondissement de Bonnières-sur-Seine.

1952 – Décès de sa femme, Marthe.

1958 – Veillet succombe à une crise cardiaque le 9 avril à Rolleboise, où il est inhumé.

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Alfred Veillet
Photographie, s.d

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